lundi 14 décembre 2009

N°15 Sécurité, sûreté, libertés privées et publiques ?


On entend des politiques asséner « la première des libertés, c’est la sécurité », ce qui n’a rien à voir avec nos textes fondamentaux, de la Déclaration des droits de l’Homme et du Citoyen de 1789

au préambule de notre constitution, en passant par la Déclaration universelle des Droits de l’Homme de 1948, qui, au contraire, soulignent la liberté d’aller et de venir et notre droit à la sûreté, c’est à dire notre garantie contre les arrestations et les pénalités arbitraires. « Pour moi, la plus grande menace c’est qu’à échéance, il y ait une conjugaison de l’ensemble de ces dispositifs [de surveillance]. C’est pour cela que je crains l’endormissement : les gens ne se rendent pas compte qu’il y a mise en place autour d’eux d’un certain nombre de technologies qui [...] isolément, peuvent ne pas inquiéter, mais qui peuvent de manière non visible s’interconnecter et au fond augmenter leur puissance commune. Et cela ne se voit pas. C’est peut-être dans dix ou quinze ans qu’on pourra dire : finalement, tout a changé, notre sphère de liberté s’est réduite, mais on n’en était pas vraiment conscient. C’est un peu comme quand on est au bord d’un lac en train de s’assécher. Au début, vous ne vous en rendez pas compte, et un jour le lac est presque sec »,

Alex Türk, président de la CNIL ( 7).


source : collectif démocratie et libertés

mercredi 9 décembre 2009

N° 14 Pourquoi craindre d’être filmé, puisque je n’ai rien à me reprocher ?



Qui définit aujourd’hui les critères des bons et des mauvais comportements ? Comment seront-ils définis demain ? Qui sera derrière les écrans ? N’ayant rien à nous reprocher, pourquoi devrions-nous accepter d’être filmés en permanence, dans nos itinéraires, nos rencontres... comme si nous étions tous des suspects potentiels ? La CNIL elle-même alerte sur les insuffisances et les ambiguïtés des lois régissant la vidéosurveillance. « La question n’est pas est-ce que l’on a un reproche à se faire, la question est de savoir si une dérive dans l’usage d’une technologie peut aboutir, consciemment

ou non, à notre insu ou non, à réduire le champs d’exercice de nos libertés. Et de ce point de vue, la possibilité de tracer des individus [...] crée un véritable risque », Alex Türk, sénateur divers-droite et président de la CNIL (7).


source : collectif démocratie et libertés

mardi 8 décembre 2009

N°13 Qui surveillera les surveillants ?

the watchmen

Sont annoncés la création d’une charte d'éthique et d'un comité d'éthique de dix personnes désignées de façon «indépendante». Tout citoyen pourra demander à consulter les images le concernant, et parfois recevoir une réponse positive à sa demande. Intérêt pour le citoyen ?!?



source : collectif démocratie et libertés


lundi 7 décembre 2009

N°12 Qui sera derrière les écrans ? Quelles garanties de confidentialité ?


Il est prévu que 2500 “agents habilités” visionnent les images. Une cinquantaine de sites d’exploitation est envisagée et environ 300 postes de visionnage. La préfecture de police prévoit de sous-traiter la vidéosurveillance au secteur privé, et le projet de charte d’éthique indique qu’il y aurait au moins deux policiers dans la salle de visionnage. Il est donc clair que ce sont des salariés du sous-traitant qui seront derrière les écrans. Or des incidents récents ont montré que même un commissaire de police est susceptible de diffuser des images confidentielles sur internet. Qu’en sera-t-il avec des systèmes gérés par le secteur privé ?


source : collectif démocratie et libértés

dimanche 6 décembre 2009

N° 11 Dépenser 300 millions d’Euros, pourquoi faire ?

immeuble à énergie passive



L’insécurité aujourd’hui est avant tout sociale : risque de perdre son emploi ou de ne pas en trouver, de ne pas être soigné correctement, de ne pas trouver un toit... Et les politiques du tout répressif ne rendront pas nos rues plus sûres. Nous n’avons pas besoin de caméras, mais de politiques renforçant la cohésion sociale, pour une société non de surveillance, mais de solidarités. 300 millions d’Euros, c’est 25 crèches neuves, c’est la contribution de la Ville à la réhabilitation thermique de 8000 immeubles, c’est le coût de 670 agents de la Ville sur 15 ans !


source: collectif démocratie et libertés

vendredi 4 décembre 2009

Copenhague 2009 et la viande ?


Effet de serre selon l'alimentation
par personne et par an en équivalant kilomètre automobile





Besoin en eau des aliments



Surfaces de sol nécessaires pour la production d'un kilo de :


L'appel des 10

Nous exigeons dès aujourd'hui une reconnaissance de l'impact de la viande sur l'environnement, la sous-alimentation humaine et la souffrance animale. Nous réclamons un moratoire sur l’élevage intensif et des mesures énergiques pour faire baisser la consommation de produits d'origine animale.

Nous appelons l'ensemble des citoyens à nous rejoindre dans ces revendications.

    Rejoints par

  • Yves Cochet, député Verts de Paris, ancien Ministre


N°10 Où va l'argent ?


La plus grosse partie reviendra à des entreprises privées, grâce aux possibilités de « partenariat » public/privé offertes par la LOPSI (loi de 2002). Une fois les installations réalisées, il est prévu de verser un « loyer » au sous- traitant de 6 millions d’Euros/an – soit l’équivalent de 200 emplois qualifiés, TTC ! Ce type de partenariat se développe en Europe : dans certains des pays de l’UE, l’effectif policier privé dépasse l’effectif public. La France était jusqu’à présent « à la traîne », mais tout est fait pour qu’elle rattrape son « retard » et qu’une bonne partie des missions de police de l’Etat soit confiée à des entreprises privées. .La vocation du secteur privé étant de développer son marché afin d’augmenter sa profitabilité, on peut se demander à qui profitera le crime ! « C’est une gigantesque façon de détourner l’argent public » souligne Noé Le Blanc, journaliste, qui rappelle que le président de la Commission nationale de vidéosurveillance, mise en place par le ministre de l’intérieur, est aussi le président de l’Observatoire national de la délinquance et celui d’une société privée de conseil en installation de solutions de vidéosurveillance. En langage technique, il s’agit d’un « conflit d’intérêts »... interdit par la loi.


source:collectif démocratie et libertés

jeudi 3 décembre 2009

Les députés Europe écologie, Copenhague et le nucléaire


Face à l'émotion suscitée par le vote des députés européens du groupe Verts/ALE sur la résolution sur le sommet de Copenhague,le 25 novembre dernier. il nous semble important de remettre les choses en perspective et d'expliquer les raisons de ce vote. Nous ne sommes évidemment pas devenus - qui pourrait d'ailleurs sérieusement le croire - des partisans du nucléaire; nous sommes au contraire toujours le seul groupe unanimement anti-nucléaire au sein du Parlement européen, comme les votes sur cette résolution le démontrent.


Lors de ce vote, nous avons eu un choix à faire. Comme souvent au Parlement européen, où tous les groupes politiques sont parties prenantes dans les négociations, nous nous sommes retrouvés face à un texte final dans lequel nous avions obtenu des points positifs et d'autres sur lesquels nous avions perdus. En l'occurrence, nous avions sur ce texte obtenu énormément d'avancées, en faisant le mandat quasi parfait pour l'Europe à Copenhague : obligation d'un accord international contraignant d'ici la fin de l'année, objectif de réduction des émissions de gaz à effet de serre domestiques proche de 40% d'ici 2020, soutien aux pays du Sud d'un minimum annuel de 30 milliards d'euros en supplément de l'aide public au développement font, entre autres, de ce texte le seul mandat de négociation compatible avec la science et la responsabilité de l’Union européenne.


Si cette résolution est aussi ambitieuse, et si elle constitue l'un des meilleurs mandats au monde pour Copenhague, c'est grâce à l'acharnement et au travail des députés du groupe des Verts/ALE, dans toutes les commissions parlementaires, qui, lors de la négociation préparatoire, ont réussi à arracher tous les points positifs un à un, et à rejeter tous les points négatifs que certains tentaient de faire passer.


Mais il y a eu ce fameux amendement du groupe PPE (dont font partie les députés UMP) en faveur du nucléaire, malheureusement adopté grâce au soutien de la droite et de quelques voix à gauche, comme celles de Jacky Hénin et de Marie-Christine Vergiat du Front de gauche. Nous nous sommes évidemment unanimement opposés à cet amendement. Quelques secondes plus tard, notre amendement demandant l'exclusion du nucléaire du Mécanisme de développement propre et de tout mécanisme de soutien aux pays du Sud, fût rejeté, là encore par tous les députés de droite et quelques voix de gauche dont Jacky Hénin et Jean-Luc Mélenchon.


Nous aurions alors bien sûr pu faire le choix de l'abstention pour marquer notre désapprobation face à cette réintroduction du nucléaire dans un texte où il n'avait rien à y faire. Il s'agit en effet d'une résolution qui traite d'abord du contenu d'un bon accord pour Copenhague, pas du mix énergétique de l'UE. Cet amendement est un mauvais coup porté par la droite qui avait de plus perdu sur ce point lors du vote en commission parlementaire.


Le groupe des Verts/ALE, qui avait anticipé cette situation la veille lors de sa réunion de groupe, a estimé plus efficace politiquement de soutenir le texte final afin que la délégation officielle du Parlement européen qui se rendra à Copenhague puisse s'appuyer sur une résolution très largement soutenue pour porter les très bonnes dispositions rappelées ci-dessus. De plus, face aux ambiguïtés et aux tergiversations des Etats membres et du Conseil dans la préparation de Copenhague, il nous a semblé important d'affirmer la position du Parlement européen.


Il ne s'agit pas d'un texte qui engage la politique énergétique de l'Europe pour les 50 prochaines années mais d'une position politique à usage immédiat et limité dans le temps, celui du sommet de Copenhague. Par ce vote, nous n'avons pas proclamé le nucléaire comme solution pour faire face aux changements climatiques, nous n'avons pas décidé de la construction d'un nouvel EPR ou incité les Etats membres de l'UE qui n'ont pas recours au nucléaire à le faire. Il est évident que nous aurions voté contre si l'adoption de ce texte avait pu avoir une quelconque conséquence concrète sur le recours au nucléaire.


Notre mobilisation contre le nucléaire et toute tentative visant à le promouvoir, que personne n'en doute, reste évidemment sans faille. Tous les membres du groupe des Verts/ALE sont des anti-nucléaires notoires que l'utilisation d'un vote sorti de son contexte ne saurait remettre en cause.


Amitiés,


Les députés européens Europe Ecologie, du groupe Verts/ALE


François Alfonsi - Sandrine Bélier - Malika Benarab-Attou - Jean-Paul Besset- José Bové - Pascal Canfin - Daniel Cohn-Bendit - Karima Delli - Hélène Flautre - Catherine Greze - Yannick Jadot - Eva Joly - Nicole Kiil-Nielsen - Michèle Rivasi