Santogold
Kid creole and the coconuts
Des philosophes en garde à vue à l’aéroport de Roissy CDG
Mardi 16 décembre, un groupe de philosophes français s’embarquait à Roissy pour un colloque universitaire organisé à Kinshasa par l’Agence Universitaire de la Francophonie et les facultés catholiques de Kinshasa, sur le thème du dialogue et des frontières. Trois d’entre eux, découvrant au fond de l’avion un Africain entravé, ont seulement posé des questions aux policiers qui l’escortaient. Ces questions ayant suscité une brève agitation, l’un des philosophes, Pierre Lauret, sur dénonciation de l’hôtesse et demande du commandant de bord, a été débarqué manu militari par la police et placé en garde à vue. Libéré le soir, il est inculpé d’opposition à une mesure de reconduite à la frontière, et d’entrave à la circulation d’un aéronef. Aujourd’hui, lundi 22 décembre, à la sortie du vol retour de Kinshasa, les deux autres philosophes, Sophie Foch-Rémusat et Yves Cusset, ont été appréhendés par la police et à leur tour placés en garde à vue. Joyeuse façon de préparer Noël ! Tout cela, pour avoir seulement posé des questions à des policiers, sans émettre ni protestation ni appel ni slogan. Le thème du colloque de Kinshasa : la culture du dialogue, les frontières et l’accueil de l’étranger.
Quartiers Solidaires Belleville (QSB) ; RESF Paris
"L'écologie a toujours été le fil rouge de mon engagement"
Un interview de José Bové recueilli par Mathieu Ecoiffier dans Libération
En juin 2009, José Bové conduira aux européennes la liste Europe Ecologie dans le grand Sud-Ouest. Pour la première fois, l’ex-candidat à la présidentielle (1,32 %) explique pourquoi il a choisi de rejoindre la «galaxie écologique» avec Daniel Cohn-Bendit, les Verts et les amis de Nicolas Hulot.
J’y vois surtout une continuité. Pour les européennes de 2004, j’avais soutenu dans ma région Gérard Onesta, le candidat des Verts. Sur son bulletin de vote, il y avait déjà ma signature et celle de Dany Cohn-Bendit. Ce devait être un signe. Le fil rouge de mon engagement a toujours été l’écologie : de la bataille fondatrice contre l’extension du camp militaire du Larzac dans les années 70, aux combats, plus récents, contre le nucléaire, l’agriculture productiviste, les OGM, la marchandisation de la planète ou pour le droit à la souveraineté alimentaire. Cette histoire est profondément liée à l’Europe, car les paysans, avec la politique agricole commune, en sont les plus vieux praticiens.
Certains m’ont fait part de leur désaccord. Je respecte leur point de vue. D’autres apprécient une démarche qui consiste à regarder devant, plutôt que dans le rétroviseur. Il y a quand même une vraie difficulté de l’arc de force du non de gauche à articuler des solutions sur la crise qui prennent en compte le défi planétaire de la crise climatique. Beaucoup restent sur une logique archéo-souverainiste dans le cadre étroit de l’Etat-nation : enfermons-nous entre nous, et ça ira mieux comme ça!
Il faut une dose de protection pour limiter les conséquences d’un libéralisme économique à tous crins qui profite toujours aux plus forts. Les pays du Sud, par exemple, devraient pouvoir ériger des barrières douanières pour se protéger du dumping des pays du Nord. On ne peut construire le droit à la souveraineté alimentaire sans remettre en question l’idéologie libre échangiste de l’OMC[Organisation mondiale du commerce, ndlr] et dénoncer le fonctionnement de cette institution multilatérale au profit des transnationales et des pays les plus riches.
Samedi 13 déc. à 14h30 :
Manifestation pour le logement
du métro Duroc au Ministère du Logement.
Exigeons de l’État une politique du logement et des moyens financiers à la hauteur de l’urgence !
La crise du logement frappe durement notre pays et tout particulièrement notre région. Les causes sont multiples mais l’absence de construction de logements économiquement accessibles accentue durablement la crise.
Plus de 400.000 demandes de logements en attente, plusieurs personnes qui meurent dans les rues en Ile-de-France.
Il y a véritablement urgence à agir.
La CFDT avec la CGT, le CGT-FO, la CFE-CGC, le CFTC et les cinq organisations de locataires (CNL, CGL, CLCV, CSF et AFOC, appellent pour la première fois à une manifestation commune le samedi 13 décembre prochain à partir de 14h00 du métro Duroc au ministère du Logement.
Dès les 1ers froids, nous vivons l’inacceptable. En France, en 2008, des hommes meurent encore de l’ultime exclusion, celle du droit au logement. Alors que le mal-logement et la précarité gagnent partout du terrain, nous ne pouvons plus nous taire !
La crise que nous connaissons est sans précédent. Plus de 3,3 millions de personnes ne sont pas logées dignement. Le logement précaire, l’insalubrité et le surpeuplement sont devenus des réalités massives. Les expulsions se multiplient (plus de 100 000 en 2008), sur fond de stagnation des salaires et de baisse du pouvoir d’achat. Trouver un logement à un coût abordable est devenu une course d’obstacles ; s’y maintenir demande un effort financier toujours plus lourd pour les familles. 60% des Français craignent de se retrouver à la rue. Les classes moyennes ne sont plus épargnées.
Face à cette situation, l’État ne joue pas son rôle de garant du droit au logement. Bien au contraire :
Le désengagement financier de l’État prend des proportions inédites en totale contradiction avec la récente loi sur le « Droit au logement opposable ». En 2009, la part du budget consacrée au logement sera en baisse de 7%. Le logement social verra ses crédits amputés de 30%, alors que plus d’1,3 millions de familles sont aujourd’hui en attente d’un logement HLM. Les engagements pris en matière d’hébergement ne seront pas non plus tenus, malgré des structures saturées et un évident manque de moyens. Ainsi, la crise du logement n’empêche pas le gouvernement de faire délibérément le choix d’une réduction sans fin de son effort financier. Le détournement du « 1% logement » ne suffira pas à le dissimuler.
Avec la loi Boutin, c’est toute la politique publique du logement qui est mise à mal. La logique est désormais la suivante : aux exclus les HLM, aux autres le secteur privé ou l’accès à la propriété ! Cette politique, en pleine crise financière, ne tient pas compte de la situation réelle des familles, qui seront encore un peu plus précarisée. Aucune mesure n’est prévue pour sécuriser les emprunts de longue durée ou agir sur l’augmentation des charges de copropriété. Rien n’est fait pour encadrer les loyers anormalement élevés du secteur privé, soumis à la seule loi du marché. Quant au logement social, il voit ses missions réduites à la gestion de la misère. Les locataires les moins pauvres sont culpabilisés et poussés vers la sortie, au mépris de toute exigence de mixité sociale. L’obligation pour les communes d’atteindre un seuil minimum de 20% de logements sociaux, qui était une incontestable avancée, est également remise en cause.
Il est temps de réagir ! Demandons à l’État, seul garant du droit au logement, de se donner enfin les moyens d’une politique publique digne de ce nom, permettant à toute personne d’accéder à un logement de qualité et de s’y maintenir !
NON À LA LOI BOUTIN !
Nous exigeons :
• Une politique ambitieuse de production de logements sociaux, appuyée sur des moyens financiers conséquents ;
• Un programme de logements-relais et de place d’hébergement pour faire face à l’urgence, avec un suivi social adapté ;
• Le retour au « 1% logement » et une utilisation des fonds récoltés conforme aux missions d’intérêt général définies par les partenaires
Dimanche 14 déc. à 12h00:
Manifestation avec DAL et mal-logés,
rue de la Banque
Les familles du campement de la rue de la Banque, DAL, CDSL ... vous invitent, dimanche 14 décembre à 12h, 24 rue de la banque et vous attendent avec des boissons chaudes, casse croûte, tentes, sacs de couchages et couvertures ….. et votre détermination :
DAL a été condamné par une juge de proximité à une amende de 12 000 euros et à la confiscation de 319 tentes, pour avoir déposé sur la voie publique des couvertures et des tentes lors du campement des 374 familles de la rue de la banque, fin 2007.
C’est évidemment pour décourager les mobilisations et pour punir le DAL qui a obligé le gouvernement à signer une promesse écrite de relogement des familles dans un délai d’un an.
Justement, ce délai expire le 14 décembre, et les deux tiers des familles sont toujours dans leurs garnis exigus et sordides, tandis que les députés s’apprêtent à discuter de la Loi Boutin, une attaque en règle contre la vocation sociale des HLM le statut de leurs locataires, la Loi DALO, et plein de cadeaux pour les spéculateurs … cette loi construit la misère de demain, tandis que les SDF, chassés en 2007 des tentes installées dans la capitale, et réfugiés désormais dans les bois environnants dans des conditions encore plus difficiles, sont sous la menace de la prochaine vague de froid ...
• Pour le relogement de toutes les familles du campement de la rue de la banque
• Contre la loi Boutin
• Pour l’abandon des poursuites contre le DAL, les autres mouvements et les sans logis
• Pour des mesures immédiates de relogement des sans abris et des mal-logés, telles que l’application de la loi de réquisition ...
N'oubliez pas de signer la pétition contre la condamnation du DAL