On entend des politiques asséner « la première des libertés, c’est la sécurité », ce qui n’a rien à voir avec nos textes fondamentaux, de la Déclaration des droits de l’Homme et du Citoyen de 1789
au préambule de notre constitution, en passant par la Déclaration universelle des Droits de l’Homme de 1948, qui, au contraire, soulignent la liberté d’aller et de venir et notre droit à la sûreté, c’est à dire notre garantie contre les arrestations et les pénalités arbitraires. « Pour moi, la plus grande menace c’est qu’à échéance, il y ait une conjugaison de l’ensemble de ces dispositifs [de surveillance]. C’est pour cela que je crains l’endormissement : les gens ne se rendent pas compte qu’il y a mise en place autour d’eux d’un certain nombre de technologies qui [...] isolément, peuvent ne pas inquiéter, mais qui peuvent de manière non visible s’interconnecter et au fond augmenter leur puissance commune. Et cela ne se voit pas. C’est peut-être dans dix ou quinze ans qu’on pourra dire : finalement, tout a changé, notre sphère de liberté s’est réduite, mais on n’en était pas vraiment conscient. C’est un peu comme quand on est au bord d’un lac en train de s’assécher. Au début, vous ne vous en rendez pas compte, et un jour le lac est presque sec »,
Alex Türk, président de la CNIL ( 7).
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