Le pont de Brooklyn
La gentrfication a finit de chasser les artistes hors de l'île de Manhattan. Ils ont pour la plupart trouvé refuge dans un Brooklyn en pleine ébullition. Et même si quelques voix s'élèvent aussi de Harlem ( Ellementt ) ou du Queens (Pharoahe Monch) elles restent le plus souvent circonscrites au Rap.
Les scènes salsa et Disco/ Garage, qui firent rayonner NYC sur le monde occidental et parfois au delà, sont aujourd'hui belles et bien éteintes. Des groupes comme le Spanish Harlem orchestra, Bronx river parkway, Metro Area, Hercules & love affair ou encore Arthur's Landing entretiennent la nostalgie de cet âge d'or ( c'est Liquid liquid qui assurera la première partie du concert d'adieu de LCD soundsystem au Madison square garden ).
A contrario les scènes Jazz et Rap sont toujours vivaces. Les jeunes musiciens afro-américains ont massivement délaissés le jazz ( et Matana Roberts risque d'avoir du mal à renverser la tendance ) au profit des musiciens juifs (John Zorn, Steven Bernstein David Fiuczynski, David Krakauer). Ces derniers ont souvent délaissé l'exploration du blues pour celle des musiques traditionnelles juives plongeant ainsi la scène jazz New-Yorkaise dans un bain de jouvence. Coté Rap la veine mainstream reste très lucrative (Kanye West, Nas, Jay-Z, 50 cent ) mais peine à masquer une pluralité de scènes innovantes (Mos Def, Anti pop consortium, Pharoahe Monch, Das Racist). Si le jazz new-yorkais arrive à porter sa voix au delà des frontières des états-unis cela ne sort pas de la petite communauté des amateurs du genre. Par contre le Rap New-yorkais continue d'inonder la planète.
Au delà des musiques originaires de New-York (le jazz n'y est pas né mais y a trouvé sa plus belle ville d'adoption) the big apple abrite aujourd'hui un foisonnement de groupes hétéroclites qui sévissent dans la pop (Santogold, Dirty projectors, Teophilus London), le rock (TV on the radio, Barbez, Animal collective, Dragons of zynth, Battles, Gogol Bordello), la soul (tortured soul, Stephanie McKay, Charles Bradley) la funk (the budos band), l'afrobeat (Antibalas), les fusions en tout genre (the balkan beat box/ the sway machinery). les musiques électroniques (Nicholas Jaar, Wolf + Lamb, the fun years, Morgan Packard, Sepalcure, Fred P).
En revanche, la scène reggae new-yorkaise, peu connue du grand public mais fort appréciée par les amateurs du genre, ne s'est pas relevée de la disparition du label Wackies (difficile de s'enthousiasmer sur la fusion Reggae/Rap proposée par Noble society).
Aujourd'hui New-York conserve une place de choix sur la carte des musiques actuelles. Mais il lui manque une scène moderne d'envergure à l'image du glitch -hop de Los Angeles, du Dub-step de Londres ou encore de la minimale de Berlin.
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