samedi 29 novembre 2008

Rencontre Europe Ecologie le 8 décembre


La deuxième réunion de présentation du rassemblement 
se déroulera à 
Paris le lundi 8 décembre 2008, 
en présence de 
Daniel Cohn Bendit, Cécile Duflot, Yannick Jadot et Pascal Durand 
20h00 - 22h00: réunion à la halle Saint Pierre, 
2 rue Ronsard 75018 Paris (M°Anvers ligne 2) 

22h00-23h00:pot avec les adhérents/ Symphatisants

D'autres réunions sont d'ores et déjà programmées:
-Toulouse le 12 décembre
-Strasbourg le 17 décembre
-Lyon le 18 décembre
Toutes les infos sur le site www-europeecologie.fr


jeudi 27 novembre 2008

Out of many, one people



Sir williams alexander Bustamante (chef de l'opposition), Hugh Frazer (bureau des colonies), Regilnald Mauding (secrétaire colonial) et Norman Manley (président de la Jamaique)  lors de la dernière session de la conférence sur l'indépendance de la Jamaïque qui s'est tenue à Londres le 9 février 1962. 


C'est à minuit le 5 août 1962 après pratiquement 300 ans de régime colonial la Jamaïque parvint enfin à l'indépendance. L'île fut alors traversée par une vague d'optimisme.
L'industrie musicale et les radios essayèrent de capitaliser sur cette allégresse nationale avec des titres comme "Independant Jamaica", "Anniversary ska" ou bien encore"Forward march".
Mais pour la grande majorité des Jamaïcains l'indépendance s'avérait être un concept beaucoup plus excitant en théorie que d'un point de vue pratique. Et des titres comme "Babylone gone", "time longer than rope" ou bien "carry go bring come" venaient contredire cet unanimisme de façade.   



Moins d'un an après l'indépendance au cour du week-end de pâque le Rose hall St James connut le soulèvement le plus sanglant depuis la révolte des esclaves mené par Sam Sharp en 1831. Les affrontements entre l'armée et les rastas se soldèrent par des centaines d'arrestations et huit morts.
Si l'on garde surtout de la période ska l'image d'une célébration de la danse et de la bonne humeur, en dehors des ondes on y trouvait aussi de nombreux  titres comme "beardman ska"(le ska de l'homme barbu) des skatalites, "Another moses" (un autre Moïse) des "Mellowcats" ou encore "The whip" (le fouet) des Ethiopians. 

Carry go bring come - Justin Hinds & the dominoes

Forward march - Derrick Morgan

The whip - The Ethiopians

Beardman ska - The Skatalites

mardi 25 novembre 2008

Migrant' scène 2008


"MouvementEes, les femmes migrantes ont la parole"

lundi 24 novembre 2008

Buena vista social club at Carnegie hall

Buena vista social club "live at carnegie hall 1998"
Ces immenses solistes
scrutent l'horizon
un à un
les rivets de l'album
cèdent
Le Buena vista social club
prend le large

vendredi 21 novembre 2008

Maquette suicide (après Hamlet)



Texte et mise en scène Maïa Sandoz
Musique Christophe Danvin
Scénographie Catherine Cosme
avec 
Mona Abdel Hadi, Serge Biavan, 
Elisa Bourreau, Aymeric Demarigny, 
Michel Durantin, Vincent Furic,
Elsa Joly, James Joint, 
Paul Moulin, Celine Perot, 
Hakim Romatif

au Théatre Nanterre-amandiers
du 8 au 22 janvier 2009
du mardi au vendredi 21h
le samedi 16h et 21h
le dimanche 16h
Location 01 46 14 70 00

Ce serait l'histoire d'une nouvelle tragédie d'Hamlet qui commence là où Shakespeare l'a laissée...
La famille royale Ce serait l'histoire d'une nouvelle tragédie d'Hamlet qui commence là où Shakespeare l'a laissée...
La famille royale du Danemark est entièrement décimée. 
Trois jours de deuil sont décrétés en attendant l’élection d’un nouveau Roi. 
Comme le veut la tradition du pays, les débits de boissons sont ouverts sans interruption pendant ces 3 jours. Les Danois boivent et pleurent leur roi défunt. Puis ils se suicident en masse pour honorer sa mémoire et la coutume.
L’enquête officielle est confiée à deux experts internationaux: Julius Lamord et Michèle Bernstein. À qui profite le crime ? Lors de son interrogatoire, Horatio, confident du Prince Hamlet et seul témoin du massacre royal, veut faire éclater la vérité : Claudius, le Roi, a conspiré contre son frère et son neveu. Pour preuve: un fantôme lui aurait parlé !Claudius est-il vraiment coupable de la mort d’Hamlet-père comme le prétend Horatio? Et si ce n’est pas lui ? Qui est-ce ? Fortinbras ? Polonius ? La Reine ? Son fils ? 
Bernstein et Lamord cherchent à Elseneur les témoins de cette histoire, mais ils n'y rencontrent que des monstres d'aujourd'hui, des candidats au suicide, des manipulateurs d'opinion, des acteurs...
Leur mission : extirper la pourriture, acculer les coupables, tabasser les témoins et trouver enfin une conclusion à l’histoire d’Hamlet, invoquée, désaxée, jamais vraiment reconnaissable, jamais tout à fait étrangère.
Ils sont aidés dans leurs recherches par une équipe de scientifiques bourrée d’imagination et un jeune Danois, Osric, qui interprète Hamlet lors des reconstitutions. À la demande des enquêteurs, le corps d’Hamlet-père est exhumé.
Alors, dans une espèce de désordre catastrophique, les morts s’en reviennent.
Dans la confusion, au milieu du chagrin, des ivrognes et des zombis, un interrogatoire dérape et Lamord tue un témoin : l’Acteur.
Il décide alors de poursuivre l'enquête en Norvège talonné par Fortinbras qui finit par le tuer. 
L’équipe scientifique doit conclure l’enquête. Selon le docteur Chef, seul un sacrifice de bouc pourra mettre un terme à la spirale de la vengeance et à cette fantaisie macabre. Danemark est entièrement décimée. 
Trois jours de deuil sont décrétés en attendant l’élection d’un nouveau Roi. 
Comme le veut la tradition du pays, les débits de boissons sont ouverts sans interruption pendant ces 3 jours. Les Danois Ce serait l'histoire d'une nouvelle tragédie d'Hamlet qui commence là où Shakespeare l'a laissée...
La famille royale du Danemark est entièrement décimée. 
Trois jours de deuil sont décrétés en attendant l’élection d’un nouveau Roi. 
Comme le veut la tradition du pays, les débits de boissons sont ouverts sans interruption pendant ces 3 jours. Les Danois boivent et pleurent leur roi défunt. Puis ils se suicident en masse pour honorer sa mémoire et la coutume.
L’enquête officielle est confiée à deux experts internationaux: Julius Lamord et Michèle Bernstein. À qui profite le crime ? Lors de son interrogatoire, Horatio, confident du Prince Hamlet et seul témoin du massacre royal, veut faire éclater la vérité : Claudius, le Roi, a conspiré contre son frère et son neveu. Pour preuve: un fantôme lui aurait parlé !Claudius est-il vraiment coupable de la mort d’Hamlet-père comme le prétend Horatio? Et si ce n’est pas lui ? Qui est-ce ? Fortinbras ? Polonius ? La Reine ? Son fils ? 
Bernstein et Lamord cherchent à Elseneur les témoins de cette histoire, mais ils n'y rencontrent que des monstres d'aujourd'hui, des candidats au suicide, des manipulateurs d'opinion, des acteurs...
Leur mission : extirper la pourriture, acculer les coupables, tabasser les témoins et trouver enfin une conclusion à l’histoire d’Hamlet, invoquée, désaxée, jamais vraiment reconnaissable, jamais tout à fait étrangère.
Ils sont aidés dans leurs recherches par une équipe de scientifiques bourrée d’imagination et un jeune Danois, Osric, qui interprète Hamlet lors des reconstitutions. À la demande des enquêteurs, le corps d’Hamlet-père est exhumé.
Alors, dans une espèce de désordre catastrophique, les morts s’en reviennent.
Dans la confusion, au milieu du chagrin, des ivrognes et des zombis, un interrogatoire dérape et Lamord tue un témoin : l’Acteur.
Il décide alors de poursuivre l'enquête en Norvège talonné par Fortinbras qui finit par le tuer. 
L’équipe scientifique doit conclure l’enquête. Selon le docteur Chef, seul un sacrifice de bouc pourra mettre un terme à la spirale de la vengeance et à cette fantaisie macabre. et pleurent leur roi défunt. Puis ils se suicident en masse pour honorer sa mémoire et la coutume.
L’enquête officielle est confiée à deux experts internationaux: Julius Lamord et Michèle Bernstein. À qui profite le crime ? Lors de son interrogatoire, Horatio, confident du Prince Hamlet et seul témoin du massacre royal, veut faire éclater la vérité : Claudius, le Roi, a conspiré contre son frère et son neveu. Pour preuve: un fantôme lui aurait parlé !Claudius est-il vraiment coupable de la mort d’Hamlet-père comme le prétend Horatio? Et si ce n’est pas lui ? Qui est-ce ? Fortinbras ? Polonius ? La Reine ? Son fils ? 
Bernstein et Lamord cherchent à Elseneur les témoins de cette histoire, mais ils n'y rencontrent que des monstres d'aujourd'hui, des candidats au suicide, des manipulateurs d'opinion, des acteurs...
Leur mission : extirper la pourriture, acculer les coupables, tabasser les témoins et trouver enfin une conclusion à l’histoire d’Hamlet, invoquée, désaxée, jamais vraiment reconnaissable, jamais tout à fait étrangère.
Ils sont aidés dans leurs recherches par une équipe de scientifiques bourrée d’imagination et un jeune Danois, Osric, qui interprète Hamlet lors des reconstitutions. À la demande des enquêteurs, le corps d’Hamlet-père est exhumé.
Alors, dans une espèce de désordre catastrophique, les morts s’en reviennent.
Dans la confusion, au milieu du chagrin, des ivrognes et des zombis, un interrogatoire dérape et Lamord tue un témoin : l’Acteur.
Il décide alors de poursuivre l'enquête en Norvège talonné par Fortinbras qui finit par le tuer. 
L’équipe scientifique doit conclure l’enquête. Selon le docteur Chef, seul un sacrifice de bouc pourra mettre un terme à la spirale de la vengeance et à cette fantaisie macabre.

jeudi 20 novembre 2008

Un jardin en août












mercredi 19 novembre 2008

Os the darma lovers

Os the darma lovers " laranjas do céu"

Peut être 
la rigeur de Lhasa
le crachin de Liverpool
et la densité de Porto Alegre



mardi 18 novembre 2008

Pinnacle



Leonard Howell

En 1940, Leonard Howell fut libéré. Au nom de son ethiopian salvation society il acheta une plantation de canne à sucre à l'abandon dans les collines  de sainte Catherine. En prenant modèle sue les camps de nègres marrons il y créa un "état" rasta.


les monts de sainte Catherine

Complètement indépendant, fondé sur la communauté de biens et le travail en coopératives le pinnacle attira près de 1600 résidents et exista pendant quatorze années.Il offrit le cadre nécessaire au développement du mouvement rasta.La méditation, la réflexion et les très longues séances de discussion permirent d'affiner la spiritualité du mouvement. Le dialecte rasta évolua vers une approche singulière de l'anglais, traversée par un humour noir le plus pince sans rire.


C'est au camp de pinnacle, au début des années cinquante, que les rastas se mirent à porter des dreadlocks d'après des photographies des mau mau, les membres de la land and freedom army un mouvement anticolonialiste Kenyan. 


mau mau

Pinnacle connut également une forte activité artistique.
Tirant son inspiration de l'Afrique, la musique rasta s'appuyait sur les percussions. En Jamaïque elles subsistaient sous deux formes clandestines: kumina et Burru. C'est le style Burru qui eut le plus d'influence.
La grosse caisse marquait le rythme, le repeater se chargeait de la mélodie et le findeh harmonisait l'ensemble, formant un contrepoint si nécessaire. Le style rasta inversât les rôles le findeh marquait le rythme pendant que la grosse caisse l'accentuait permettant une variation de tempo au sein d'un même rythme et le repeater se chargeait de la mélodie.


Suite à la rébellion de 1938 les autorités avaient élargi le "dangerous drugs act" pour y inclure la marijuana. La ganja était arrivé sur l'île grâce à la main d'oeuvre venue du sous continent indien pour travailler dans les plantations durant la deuxième moitié du 19e siècle. elle s'était ensuite étendue à tout la classe noire ouvrière qui l'utilisait comme remède à presque tous les maux. Pour les rastas la marijuana prenait des proportions quasi mystique.
Tout au long de son existence le pinnacle connut des raids policiers "anti-drogue" entraînant la destruction des maisons et des biens ainsi que des centaines d'arrestations.
 C'est en 1954 qu'un ultime raid "anti-drogue" sonna le glas de pinnacle. soixante habitations furent détruites, Howell fut à nouveau envoyé en hôpital psychiatrique et les habitants furent  dispersés. Ils établirent alors des camps à Rockforth et dans les collines de Wareika mais aussi dans les bas quartiers du centre de kingston comme  black-a-wall, slip dock road et salt lane.
C'est là que Prince Buster rencontra Count Ossie.


Le premier rasta -Helene Lee


lundi 17 novembre 2008

Rassemblement de soutien au DAL




Communiqué du DAL:
L’Etat tente de museler le DAL, les mal-logés et les sans-logis : 
32 000 euros d’amende requis contre le DAL
suite au campement de la rue de la banque en 2007.

Rassemblement de soutien devant le tribunal de Police 
lundi 24 novembre à 13h30, (pour le délibéré)
11 rue de Cambrai, 75019 Paris (Métro Corentin Cariou, ligne 7)

Nous dénonçons vigoureusement la pratique répressive dont l’association Droit au Logement est victime. Un an après la lutte victorieuse de la rue de la banque, le DAL est poursuivi par l’Etat, accusé d’avoir à plus de 300 reprises commis une infraction de 4ème catégorie en ayant « embarrassé la voie publique en y laissant des objets » (art R 644-2 du code pénal) pendant le campement. Ce sont les tentes dans lesquelles s’abritaient les familles qui sont ici visées. 
Lors de l’audience qui s’est tenue le 3 novembre au tribunal de proximité, le représentant du parquet a requis 32 000 euros d’amende contre l’association. 
 
Du 3 octobre 2007 au 15 décembre 2007, 374 familles sans-logis ou très mal logées ont campé rue de la banque, dans le IIème arrondissement de Paris, pour obtenir un logement décent.
Après une très longue période de répression et d’acharnement policier et plusieurs évacuations par les forces de l’ordre, la détermination de ces familles et le très large soutien de personnalités du monde artistique et d’organisations (associations, syndicats, partis) dont elles ont bénéficié ont permis l’ouverture de négociations avec l’Etat. C’est le Président de la République qui a ouvert cette phase de négociations, en recevant Carole Bouquet et l’association Droit Au Logement à l’Elysée le 23 novembre 2008. Un accord de relogement a ensuite été signé avec le Ministère du logement le 14 décembre 2008, et 130 familles sont à ce jour relogées.

Faute d’avoir découragé les mal-logés par la répression policière, l’Etat tente aujourd’hui de couler financièrement l’association qui les a soutenus. 
 
En pleine crise financière, la situation des ménages les plus pauvres se dégrade. Par exemple les chiffres des expulsions,  indiquent que de plus en de ménages se retrouvent à la rue chaque année (les expulsions  manu militari autorisées par les Préfets ont été multipliées par 2,2 en 25 ans, les expulsions effectives ont été multipliées par 3,3 ). L’Etat, qui dépense des milliards pour sauver les banques de la crise financière, sort la matraque pour lutter contre la crise sociale : la loi Boutin prévoit de réduire encore les délais dont disposent les personnes menacées d’expulsion, l’Etat s’attaque directement aux plus démunis en essayant de pénaliser les abris de fortune que sont les tentes et essaye manifestement de faire taire la contestation des victimes de la crise du logement en s’attaquant à ceux qui les soutiennent
 
Nous demandons l’abandon immédiat des poursuites engagées contre l’association Droit Au Logement.



vendredi 14 novembre 2008

Le mouvement rasta




Même si l'on met généralement l'accent sur l'aspect spirituel du mouvement rasta, c'était  avant tout un mouvement politique noir radical.
Si le mouvement rasta parvint si sûrement à s'ériger comme porte drapeau des églises éthiopiennes du panafricanisme et du garveyisme, c'est que son credo était d'obtenir l'amélioration de la condition de la population noire en Jamaïque.
Le rasta s'opposait à toute forme de soumission. Il soutenait le regard de n'importe qui et n'hésitait jamais à faire valoir ses droits en tant qu'être humain. 

Des trois apôtres du mouvement Rasta: Archibald Dunkley, Joseph Hibert et Leonard Percival Howell, les deux premiers restèrent à Kingston et se cantonnèrent dans une lecture afro-centrée des écritures pour Dunkley et un christianisme copte pour Hibert. 
De son coté Howell partit dans les campagnes, où la culture d'insurrection était la plus développée, pour y prêcher un nationalisme noir radical.
Malgré ces divergences et contrairement au reste du mouvement de renouveau ethiopiste tous les trois étaient persuadés que Hailé Sélassié était le messie. Le schisme rasta était né.



En 1934 les rastas endossèrent le nom de nyahmen pour souligner le lien entre eux et les forces rebelles ougandaises nyabinghi. Face à ce mouvement la plantocratie prit peur. Au royaume unis, la menace que représentait cette alliance fut discuté à la chambre des commerces.

Les persécutions policières et judiciaires envers les rastas s'intensifièrent. Howell fut arrêté pour sédition et interné en hopital psychiatrique pour démence.




En janvier 1938 des ouvriers prirent le contrôle d'une plantation à st Thomas donnant naissance à une vague de grèves, manifestations, révoltes et de prises de contrôle des entreprises par les employés. Les docks furent fermés, les routes détruites, les récoltes anéanties et les propriétés pillées. L'armée dut être déployée pour rétablir l'ordre.
Au prix de la vie de nombreux manifestants, d'un grand nombre de blessés et de plusieurs centaines d'arrestations cette révolte obtint une législation sociale et un code du travail plus équitable, la reconnaissance officielle des syndicats et les bases du système bipartite Jamaïcain.


Bien que le mouvement rasta ne fut pas impliqué directement dans cette rébellion, le fait qu'elle débutât à st Thomas la paroisse de Leonard Howell ne doit rien au hasard.

jeudi 13 novembre 2008

6e édition du festival du livre et de la presse d'écologie

Les 22 et 23 novembre le festival du livre et de la presse d'écologie se tiendra au 104 
104, rue d'Aubervilliers 75019 métro stalingrad

lundi 10 novembre 2008

Marcus Garvey



Au tout début du 20e siècle l'émancipation des esclaves donnât lieu à une répartition partielle des richesses. Cette nouvelle classe sociale investit le plus possible dans l'éducation de ses enfants et cherchât à s'affranchir de l'église et à déstabiliser les valeurs colonialistes en répandant une doctrine panafricaine. Cette doctrine prônait l'autosuffisance et le respect de soi dans la communauté noire.
En 1901 Marcus Garvey alors âgé de 14 ans  quitte sa ville natal de st Anns bay pour devenir apprenti imprimeur à Kingston.


En 1907  il s'engage dans la lutte syndicale des imprimeurs puis rejoint le mouvement de migration des travailleurs originaires des caraïbes. Il Gagne d'abord l'amérique centrale puis le royaume unis et enfin s'installe à New York où il fonde l'Universal Negro Improvement Association. Au début des années 20 l'UNIA rassemblait des milliers de membres dans les Amériques en Europe et en Afrique. 


Les congrès de l'UNIA alliaient la pompe d'une cérémonie d'ouverture du parlement Britannique à l'apparat d'un session plénière aux nations unies. Elle s'était doté d'un hymne à la nation noire (Ethiopia, thou land of our fathers) et d'un drapeau (rouge pour le sang des esclaves noir pour la couleur de peau et vert pour la terre promise).


UNIA possédait un journal hebdomadaire  "the negro world" qui deviendra "the blackman" et 
un réseau d' entreprise dans la restauration, le déménagement et l'imprimerie.


Cette plate-forme avait pour objectif de soutenir les entreprises appartenant à des noirs. 
La compagnie maritime "black star line" appartenant à Marcus Garvey fut entièrement financée par une souscription et l'émission d'actions acquises par des personnes noires attirées par une émigration vers "la nation noire indépendante".


Cette démonstration sans précèdent de solidarité permit l'acquisition en 1922 de quatre paquebots transatlantiques et d'avoir suffisamment d'influence diplomatique auprès du gouvernement Libérien pour obtenir une vaste portion de territoire Africain.
L'annonce du lancement de black star line fit l'effet d'une bombe dans l'établishment étasunien.
Très vite les autorités fédérales se débrouillèrent pour accuser Marcus Garvey de fraude postale et des pressions diplomatique firent reculer le gouvernement Libérien.
Marcus Garvey fut discrédité, emprisonné et déporté vers la Jamaique.



Il y fut accueillit en héros et y continua à prêcher ses valeurs de fierté noire et de retour en Afrique. Mais victime de nombreux emprisonnements et  persécutions il finit par se réfugier à Londres où il mourut en 1940 dans la misère et le discrédit.
Même si Marcus Garvey ne fut pas directement impliqué dans le mouvement rasta ces méthodes et ses principes socio-religieux en constituent l'axe centrale.
A la fin des années 20 il dit à ses nombreux adeptes "regardez vers l'afrique un noir sera couronné et il sera le rédempteur". 


dimanche 9 novembre 2008

De l'éthiopisme au panafricanisme




Lorsque au milieu du 18e siècle il fut décidé de baptiser les esclaves, les africains résistèrent farouchement à la christianisation. La Jamaïque connut alors de nombreuses révoltes d'esclaves.

Dans un deuxième temps, les esclaves adoptèrent le christianisme dans le seul but d'accéder à l'alphabétisation. Ce qui n'empêcha pas les premiers prédicateurs d'adapter immédiatement les écritures pour faire reconnaître la souffrance de leur peuple et sa détermination à demeurer indépendant.

La bible de king James
La bible de king James publié en 1611 désignait sous le nom d'Ethiopie l'ensemble du continent africain. Aussi les prédicateurs noirs adoptèrent le préfixe "d'éthiopien"  pour distinguer leur approche.
L'éthiopisme acquit une dimension idéologico-politique très peu de temps après son établissement  en tant que religion. Cette appropriation unique du Christianisme s'imposa comme le premier embryon de militantisme noir à traverser l'atlantique.
Dès le milieu du XVIII siècle les africains déportés prirent conscience qu'il n'y avait pas de retour possible et qu'il fallait tirer le meilleur parti de cette situation.

Une église méthodiste en 1844

A partir de là, la rébellion noire prit une forme plus constructive et plus structurée, l'église éthiopienne n'étant pas loin d'appeler à la révolte.


L'empereur Menelik II

En 1896, l'annonce de la victoire des armées Ethiopiennes conduites par l'empereur Menelik II (grand oncle d'Hailé Selassié) sur les forces d'invasion italienne à la Bataille d'Adoua marqua  un nouveau tournant dans le processus de politisation de l'éthiopisme.


La bataille d'Aroua (détail)
A  l'aube du 20e siècle l'éthiopisme commenca à s'institutionnaliser en une plate-forme politique internationale: le panafricanisme


samedi 8 novembre 2008

Conquering lion of the tribe of Judah





Le 2 novembre 1930 Ras Tafari*, de son vrai nom Lij Makonnen, est couronné en tant que Haile Selassie 1er d'Ethiopie. Il est le 225e descendant d'une lignée abyssinienne prétendant remonter directement à l'union du Roi Salomon et de la reine Makeba de Saba.


Le roi Salomon reçoit La reine de Saba par Gustave Doré

Son couronnement attira les plus hauts représentants de 72 nations et fut l'objet d'une couverture médiatique mondiale.


Aux yeux de la diaspora africaine ce nouveau souverain, capable de forcer le respect des dirigeants de toutes l'Europe, apparu comme la preuve vivante de la puissance à venir des noirs.
En Jamaïque cet événement résonna avec encore plus d'intensité. 
Tous ses titres avaient un caractère biblique: Roi des rois, seigneur des seigneurs, lion conquérant de la tribu de Judah et Haile Sélassie qui se traduit par "la sainte trinité".
 Même chose pour l'Ethiopie, anciennement connu sous le nom d'Abyssinie, cette terre convertit au Christianisme depuis le milieu du quatrième siècle. S'était, un siècle plus tard, affranchit de l'autorité de Rome pour établir l'église copte d'Ethiopie. En 1930 l'Ethiopie fait figure de terre promise dans une Afrique du nord entièrement musulmane.


Les adeptes de l'église chrétienne d'Ethiopie y virent la réalisation de certaines prophéties contenues dans l'apocalypse et le livre de Jérémie. Et trois des prédicateurs les plus influents y virent la preuve tangible que conformément aux écritures le grand rédempteur viendrait un jour libérer les enfants d'Israël du joug Egyptien et que ce nouveau messie serait noir.




*En amharique, la langue sémitique officielle en Ethiopie, ras se traduit par noble et tafari par créateur






vendredi 7 novembre 2008