jeudi 30 octobre 2008

Flowering spade

-Une amie ramène une galette de San Francisco
-et ?
-un gars qui joue de la guitare
-bon.
-avec une voix pas commune
-Ah !
-il joue aussi du banjo
ah bon ?
-à ce moment là tu t'arrêtes pour l'écouter,
en fait cette galette n'est jamais loin
  

lundi 27 octobre 2008

Lay it down

Al Green " Lay it down"

Aux yeux de ?uestlove  
et sa clique de Philadelphie 
deux plis étaient nécessaires
En remerciement
de cet écrin
le vieux crooner 
s'est surpassé

Pourquoi pas 
son meilleur album ? 




dimanche 26 octobre 2008

Oh Carolina

De son coté Prince Buster enregistrait des titres plus dépouillés et axés sur la grosse caisse comme "african blood". 
Coxsone et Reid se moquaient du buster's little boop boop beat.


Buster fit monter la température de deux degrés lorsqu'il décida d'enregistrer avec le rastaman Count Ossie.


Count Ossie

Count ossie voyait d'un très mauvais oeil les sound-systems et le ska qu'il jugeait Babyloniens.
Pour le convaincre de la pureté de ses intentions Buster allât séjourner dans le campement rasta des Wareika hills. 
Les musiciens de son allstars, eux, refusaient de jouer avec des rastas qu'ils jugeaient rétrogrades.
 Finalement Pince Buster réussit à rentrer en studio avec le pianiste Owen Gray, Count Ossie, quatre percussionistes et les trois Folks Brothers pour enregistrer "Oh Carolina".


Il raconte " Même moi j'ai été surpris par les réactions. Je jouais à la Cho Co Mo Lawn et Duke organisait une soirée ouverte, juste en bas de la rue. C'était plein, vu que l'entrée était gratuite. Quand je suis arrivé Machuki était aux platines. Je lui ai dit de passer "oh carolina" en boucle. Quand pour la première fois le pu-do-do-dum des tambours s'est levé dans les airs, on a entendu le son se Rastafari à la recherche de son identité. C'était le son des Jamaicains pauvres et noirs. Au bout d'un quart d'heure, il n'y avait plus personnes à la soirée de Duke Reid. Tout le monde avait rappliqué au son des tambours."

Oh carolina - the folks brothers

samedi 25 octobre 2008

Exposition Eric Mappa





Du 28 octobre au 2 novembre
Eric Mappa
expose
au grand marche d'art contemporain 
place de la bastille

vendredi 24 octobre 2008

"Play it ska...ska...ska..."




Ernest Ranglin

Les histoires sur l'invention du terme ska sont légions. 
Une des plus vraisemblables est celle de Coxsone. Il raconte l'avoir inventé en ewpliquant au guitariste Ernest Ranglin la façon de mettre en valeur le contretemps. "play it ska...ska...ska...".

Les histoires sur l'invention de la musique ska sont toutes aussi nombreuses. 
Le peu de musiciens qui enregistraient en studio jouaient tous ensemble.  Simplement ils s'appelaient Duke Reid Group, blues blasters ou all stars en fonction de là où ils enregistraient...
Val Bennett, Rolnd Alphonso, Rico Rodriguez, oswald " ba ba" Brooks (cuivres), Ernest Ranglin, Jeremy "jah jerry" Hines (guitare), Theophilus Beckford (piano), Cluett Johnson (basse) et Arkland "drumbago" Parkes ont tous contribué à la naissance de ce style Jamaïcain qu'est le ska.



Theophilus Beckord

"Many oh" de Joe Higgs & Roy Wilson, "easy snappin" de Theophilus Beckford et "oh carolina" des folkes brothers furent autant d'étapes pour aller du rhythm 'n' blues américain au ska en passant par le boogie de la Nouvelle Orléans.

Au tout début les gens l'appelait le rhythm 'n' blues inversé. L'accent passant des premier et troisième temps au deuxième et quatrième temps de la mesure. 

Easy snappin - Theophilus Beckford


C'est un désastre, le mec s'est carrément endormi sur le pitch. Mais bon, il a le mérite d'être le seul à l'avoir posté...

jeudi 23 octobre 2008

Exposition Denis Darzacq


"La chute"
Dans le 19e arrondissement de Paris 
L'avenue de Flandre
 la rue de l'Ourq
la rue de Crimée 
les eiders 
autant de lieux communs 
combats quotidiens







"Hyper"
Pas plus que la rue
les rayonnages
n'offrent des repères 







119, 121, rue de Ménilmontant

mercredi 22 octobre 2008

Des disques à la chaîne


Duke Reid fut le premier sound-men à se lancer dans les enregistrements avec les sessions du Duke Reid group en 1957. 
Il mit alors en place une structure qui perdurât  jusque dans les années 90. Le producteur finance et est propriétaire de la séance d'enregistrement mais pas des morceaux enregistrés. Ce système est le cauchemar des éditeurs. Car chaque chanson se voit ainsi réenregistrée à l'infinie. 
A coté de son  label treasure isle, il y avait le voice of the people de Prince Buster et le Worldisc de Coxsone. 


Avec le groupe Cluette J and his blues blasters, Coxsone produisait du jazz, du rythm 'n' blues et un mélange des deux comme le "muriel" de Alton & Eddy.
N'ayant pas saisis les profondes mutations de la société Jamaïcaine les sound-men réservaient leurs enregistrements à leur seul sound-system.

Mais Ken khouri, un propriétaire de studio d'enregistrement et de presses à disques, Chris Blacwell un richissime fils de colons et Edward Seaga, un jeune diplômé d'anthropologie à Harvard , avaient compris que les conditions nécessaires  pour faire de l'argent avec des artistes Jamaïcains étaient réunies. Ces businessmen contribuèrent chacun à leur manière à l'essor d'une industrie du disque en Jamaïque.



Edward Seaga

Muriel - Alton & Eddy

mardi 21 octobre 2008

Naissance d'une classe moyenne



Jusqu'à la fin des années 40, l'économie jamaïcaine reposait principalement sur l'exportation du sucre et de la banane.
Le boom de l'aéronautique civile combiné à l'essor du tourisme de longue distance firent s'envoler la croissance du produit national brut Jamaïcain.
De 1950 à 1957 la Jamaïque devint la destination favorite des riches touristes américains et fut le premier fournisseur mondial de bauxite. Le principal minerai qui rentre dans la fabrication de l'aluminium des avions. 


Cet élan économique fit émerger une large classe moyenne. Toute famille ayant réussi à quitter le ghetto voulait pour preuve de sa réussite posséder un radiogramme Philips. Quant à celles qui possédaient un gramophone, Elles louchaient du coté des nouvelles platines disques construites à grande échelle.

lundi 20 octobre 2008

Europe écologie: l'appel au rassemblement



L’urgence est là, omniprésente, visible de tous !

Les crises écologique, sociale, alimentaire, énergétique, économique, financière convergent en une crise globale, chaque jour plus profonde, chaque jour plus violente.

Elle contamine la planète, accable les plus faibles, n’épargne plus personne. La recherche du toujours plus de profits pour quelques uns entraîne plus de prédations, de pollutions, de pénuries, de corruptions, de guerres, d’inégalités pour tous les autres.

Notre consommation effrénée de ressources naturelles dépasse aujourd’hui de 40% la capacité de la planète à se régénérer. La diversité du vivant décline. Les réfugiés climatiques se bousculent aux frontières. Le capitalisme financier a spéculé sur l’endettement des plus pauvres, contribuant à la récession économique et à la régression sociale. Les pays riches, prompts à injecter plus de 2000 milliards d’euros dans le système financier pour le sauver de ses outrances, refusent de mobiliser le vingtième de cette somme pour que cesse l’horreur, toutes les cinq secondes, d’un enfant qui meurt d’être pauvre. Ces « dettes » là, comme l’emballement climatique ou la disparition de milliers d’espèces, sont autrement effroyables et irréversibles.

Ce modèle de croissance à crédit est condamné. Nous en avons chaque jour une preuve supplémentaire. Il avance à l’aveugle, sans vision collective.

Pour en changer, il faut agir ! Nous devons agir ! Chacun peut agir !

C’est désormais l’impératif écologique et social qui doit guider nos choix politiques. Une économie de l’intelligence, créatrice de richesse partagée et de millions d’emplois, doit remplacer l’économie de la rente, du productivisme et de la surconsommation, que défend une coalition d’intérêts privés et politiques. La régulation au service de tous doit remplacer le laisser-faire au profit de quelques uns.

Notre responsabilité individuelle et collective est engagée. Nous ne partons pas de zéro. De nombreuses luttes ont été menées et ont permis des avancées. Mais seule une mobilisation générale permettra de s’opposer efficacement à l’épuisement de notre planète et à sa conséquence, l’affaissement de l’humanité. La transformation de nos sociétés vers un mieux-être collectif est possible car les solutions existent. Ni demain, ni peut-être, mais maintenant !

Nous voulons, ensemble, construire ce nouvel espace politique autonome, autour des listes Europe Ecologie en vue des élections européennes de juin 2009.

  • Un espace ouvert à toutes celles et à tous ceux qui refusent la fatalité et l’immobilisme, les querelles de boutique et les postures partisanes quand l’essentiel est en jeu, c’est-à-dire les conditions de vie, de travail, d’alimentation, de santé, de paix entre les hommes et la préservation de la biodiversité
  • Un espace ouvert à toutes celles et à tous ceux qui croient en un projet européen démocratique, respectueux des citoyens, de l’environnement, des territoires, de la diversité culturelle, des droits fondamentaux et des libertés individuelles et qui s’oppose sans relâche aux dérives libérales ;
  • Un espace ouvert à toutes celles et à tous ceux prêts à défendre les valeurs de régulation et de solidarité, de modération et de partage ;
  • Un espace ouvert à toutes celles à et tous ceux qui sont impatients de bâtir une alternative écologique, condition indispensable à la justice sociale et au mieux vivre-ensemble ;
  • Un espace ouvert à toutes celles et à tous ceux qui veulent donner une vision et une âme à l’Europe, notre maison commune, pour en faire le levier d’une autre mondialisation, au service de la paix, et qui laisse toute leur place aux pays du Sud.

Ce défi, nous, citoyennes et citoyens conscients et actifs, militantes et militants associatifs, syndicaux et politiques, c’est avec vous que nous voulons, que nous pouvons le relever.

L’Europe est le seul espace politique à la hauteur des enjeux, investissons-le, car l’Europe sera ce que nous en ferons !

Signer l'appel en ligne



Le détroit du Bosphore


Shantel "disko partizani"


La bande son 
d'une Europe qui danse 
au dessus 
du détroit du Bosphore.

dimanche 19 octobre 2008

Europe écologie: le manifeste


Changer d’ère

L’histoire est en suspens car la déraison s’est emparée du monde.

Comme en témoignent brutalement les dérèglements des mécanismes financiers, la croissance de la famine, l’aggravation des inégalités ou l’emballement du bouleversement climatique, l’humanité s’est mise en situation de perdre la maîtrise de son destin. Nous sommes parvenus à ce moment-clé où tout peut basculer, jusqu’à l’irréversible, ou, au contraire, favoriser un sursaut pour construire une nouvelle donne dont l’Europe devienne le creuset.

Soit la trajectoire d’effondrement dans laquelle s’inscrit la mondialisation du tout marché et de la prédation aveugle se prolonge, et l’on verra la conjonction des crises - écologique, énergétique, alimentaire, financière, économique, sociale, identitaire - précipiter la planète dans une régression sans précédent ; soit les sociétés humaines se ressaisissent, refusant la spirale de l’excès, des fractures sociales et du découplage avec la nature, et alors surgiront les forces porteuses des réformes nécessaires pour échapper au chaos et tracer l’horizon d’une nouvelle espérance.

Il est urgent de se rassembler pour y concourir. Ni demain, ni peut-être. Maintenant et résolument !

Ne rien faire ouvrirait la porte à des politiques autoritaires pour gérer les pénuries ou les conséquences des migrations d’origine climatique. Agir, c’est éviter la barbarie pour choisir la civilisation.

Nous n’avons plus le temps. Tous les indicateurs sont au rouge. Notre modèle de développement est pulvérisé par les faits ! Aveuglé par l’idéologie de la croissance sans limites, dopé par le laisser-faire du libéralisme, le système productiviste fonce tout droit vers la catastrophe, tel un bateau ivre. Partout l’insécurité sociale grandit. Le progrès perd son sens au profit d’une montée de l’insignifiance et d‘une destruction du vivant. L’humanité avance vers son désert.

D’autres orientations économiques et sociales s’imposent. D’autres choix de société sont indispensables. Une autre politique est possible: celle de la responsabilité. Le devoir d’équité universelle, l’attachement au vivant sous toutes ses formes, la nécessité de réduire l’empreinte écologique sur les ressources et les équilibres naturels commandent de changer d’ère. Il faut entrer sans plus tarder dans un nouveau monde, celui d’une profonde mutation écologique et sociale de civilisation. Celle-ci s’appuiera sur les valeurs de sobriété, de mesure et de modération, de partage, de solidarité et de démocratie, a contrario des aliénations marchandes et des violences économiques qui contaminent les écosystèmes, destructurent les sociétés, écrasent les diversités culturelles et broient les individus dans la compétition du toujours plus et les frustrations permanentes.

Une alternative au désenchantement du monde a pour objectif de rendre désirable un changement basé sur l’épanouissement personnel et le mieux être collectif. Pour ce faire, il s’agit de mettre en oeuvre une régulation des activités tournées cette fois vers l’humain et la réconciliation avec la nature.

D’abord, il faut rompre ! Rompre avec cette logique autodestructrice. Rompre avec les impostures de l’accompagnement social et écologique d’un système condamné ; rompre avec les illusions qui tentent seulement d’en corriger les débordements et qui s’épuisent à réguler l’irréversible ; rompre avec le fatalisme qui conduit à s’accommoder d’une situation douloureuse pour la majorité des hommes et des femmes de la planète et pour l’avenir de nos enfants. Nous ne sortirons pas de l’impasse par des faux semblant, en ânonnant des adaptations à la logique dominante ou à coups de timides ajustements sectoriels.

Rompre, c’est s’en prendre enfin aux racines, au sein du système économique et social comme au coeur de nos pratiques individuelles ; c’est modifier l’architecture de la mondialisation aussi bien que transformer l’imaginaire de chacun. Agir sur les structures de nos sociétés et travailler en même temps à une insurrection des consciences, voilà les deux défis à relever pour éviter une désagrégation tout azimut et, au final, la défaite de l’homme.

L’urgence commande donc de réunir les conditions collectives pour que la trajectoire humaine s’engage sur une autre voie. Autre projet de société, autre modèle de civilisation… le chemin passe par la refondation progressive et pacifique de nos manières d’être et de vivre, ensemble et individuellement.

Ni surenchère utopique, ni ivresse révolutionnariste, l’objectif que nous devons poursuivre consiste à ouvrir les pistes d’un horizon émancipateur, redonnant sens au progrès et consistance à l’espoir. Nous n’affichons ni lendemains qui chantent ni programmes miracles. Nous affirmons seulement un autre choix : celui d’une nouvelle régulation, fondée sur l’impératif écologique et social, dont la déclinaison devra être établie démocratiquement dans chaque domaine impliquant la communauté humaine. Notre démarche consiste à opposer pied à pied des alternatives aux logiques destructrices et spéculatives, à trier entre ce qui est possible et ce qui ne l’est plus, à rassembler les énergies pour que la société s’engage dans une transition vers un monde qui, à défaut d’être parfait, restera viable pour tous et se montrera plus juste au plus grand nombre. 

L’enjeu est tel et son urgence si prégnante que nous ne pouvons plus consentir à la tradition des jeux de rôle auxquels la représentation politique se complaît, avec ses rabâchages traditionnels qui pétrifient le futur et ses crispations claniques qui dévalorisent les consciences. Quelques soient leurs référentiels idéologiques, les partis politiques dominants bégaient devant les défis du nouveau siècle, refusant l’obstacle du grand tournant nécessaire. Ils restent liés à un type de développement insoutenable, fondé sur le mythe d’une progression exponentielle des richesses et, au final, sur le diktat absurde de la croissance pour la croissance. Chacun à leur façon, ils persévèrent dans la reproduction de mécanismes de plus en plus aliénants.

Par conséquent, le verrou que les forces politiques dominantes imposent à la société doit être débloqué. La plupart des politiques ne sont pas en phase avec le temps de la rareté qui s’annonce. Ils sont les produits d’une époque révolue au cours de laquelle, de la Révolution industrielle aux Trente Glorieuses, la croyance folle en l’abondance inépuisable s’installa. Elle consacra la domination de l’avoir sur l’être et de l‘économique sur le politique.

La matrice commune des partis politiques, forgée au culte de la croissance infinie et à tout prix, imprégnée de dévotion scientiste et de bigoterie technologique, les rend sourds aux interpellations de la modernité. C’est pourquoi ils ont obtinément nié les alertes lancées depuis trente ans par les écologistes.Vivre avec son siècle consiste aujourd’hui à prendre conscience que l’âge du gaspillage et de l’inconséquence est terminé, que l’autorégulation du marché est un mirage, que la réalité est désormais surdéterminée par la crise écologique et l’approfondissement des inégalités sociales.

Parce qu’ils entendent continuer de conduire l’avenir avec leurs promesses obsolèteset leurs réflexes sclérosés, ce sont ces partis hors d’âge qu’il faut maintenant contester, électoralement et démocratiquement.

Nous ne nous résoudrons jamais au futur que le fondamentalisme marchand et l’aveuglement des inconditionnels de la démesure dessine : un apartheid mondial dans la répartition des ressources et la destruction de la nature.

C’est pourquoi il s’agit de développer un nouvel espace politique au sein duquel ceux et celles qui se rassemblent dans leur diversité traceront la perspective d’un nouveau projet de société. Celui-ci n’est pas hors d’atteinte. Il repose sur l’aspiration grandissante des populations à vivre autrement que dans l’accumulation, le factice ou les dettes et sur la montée de l’exigence citoyenne pour une répartition équitable des richesses et un juste échange entre les peuples.

Ce modèle alternatif n’est inscrit dans aucun dogme ni bréviaire, même s’il est attaché aux meilleures traditions humanistes, en particulier l’opposition radicale au racisme, à l’antisémitisme, au sexisme et à toute forme d‘ostracisme et de domination. Il se construira pas à pas, à partir des besoins de bientôt sept milliards d’individus, de l’intérêt collectif des peuples de la terre, de la protection des biens communs et de l’extension des services publics, du partage des ressources et du respect des équilibres du vivant. Il se fondera sur les valeurs de justice sociale et de solidarité planétaire, de sobriété et de conscience des limites, de droits humains et de dialogue démocratique. Il orientera progressivement les activités vers une réduction de l’empreinte écologique, impliquant de nouvelles façons de consommer, de produire, de se déplacer, de travailler, d’échanger, d’innover, d’habiter les villes et les territoires et de faire ensemble société. Il encadrera rigoureusement les mécanismes du marché et leurs prolongements financiers. Il stimulera la recherche scientifique et la créativité industrielle selon une perspective compatible avec les besoins réels et les limites de la biosphère.

A nouveau projet de société, nouvelle régulation économique et sociale. Il s’agit de penser l’organisation de la société selon le principe de durabilité, intégrant à la fois l’impératif écologique et celui de la justice sociale : durabilité des ressources et des équilibres naturels, durabilité, dans leur diversité culturelle, des systèmes économiques de demain, des contrats sociaux et des modes de vie. Autrement dit, il s’agit d’engager des réformes incompatibles avec l’hégémonie productiviste et consumériste qui précipite les dégâts écologiques et sociaux à coups de dérégulation, de financiarisation, de marchandisation et d’uniformisation.

Nous en connaissons les principaux instruments qui feront l’objet de la plateforme électorale des listes Europe Ecologie : décroissance des flux de matière et d’énergie sans recours au nucléaire ou aux agrocarburants, nouvelle donne économique basée sur la proximité des échanges, les énergies renouvelables et la fonctionnalité qui privilégie l’usage des biens à leur achat, nouveaux indicateurs de richesse, encadrement du marché selon des critères écologiques et sociaux, contrôle des mécanismes financiers, renforcement de l’économie sociale et solidaire et des services publics (services d’intérêts généraux selon la terminologie européenne) dans les secteurs clés de la vie collective (énergie, transports, santé, logement, éducation, télécommunications, solidarité sociale), mise en place d’une fiscalité intégrant le juste prix écologique et réorientant les comportements et les investissements, sanctuarisation des biens communs de l’humanité (l’eau, l’air, les fleuves, les océans, les ressources halieutiques, les forêts, les zones humides et les sols), protection de toutes les espèces du vivant, encouragement au travail paysan et aux agricultures respectueuses des terroirs, de l’environnement et de la santé, refus de la brevetabilité du vivant et des risques de contamination par les OGM ou les pesticides, modification d’un aménagement du territoire axé sur l’artificialisation, l’étalement urbain et la sectorisation, réorientation de la mobilité des hommes et des marchandises vers les moyens de transports doux, le rail et les voies d’eau, mobilisation de la recherche scientifique pour favoriser les applications technologiques à la mutation écologique, coopération et co-élaboration avec les pays du Sud, droit à la souveraineté alimentaire, développement des relations internationales sur la base de la conciliation entre les peuples et de l’apaisement des conflits, défense des droits fondamentaux de la personne (droit d’asile, droit de vote aux résidants issus de l’immigration…) et des libertés individuelles, extension de la démocratie par les voies participatives, renforcement des pouvoirs de la justice vis-à-vis des paradis fiscaux et des pratiques mafieuses, respect des territoires et des identités culturelles dans le cadre d’une Europe fédérale, réduction du temps de travail parallèlement aux gains de productivité…

Un nouvel espace politique porteur d’une nouvelle politique de régulation ne peut se concevoir d’emblée qu’à l’échelon européen puisque l’Europe est notre famille, et sans frontières puisque le monde est notre village.

L’Europe doit d’abord agir sur elle-même. Elle a puisé dans ses ressources naturelles et mis à sac celles de ses anciennes colonies pour construire sa puissance. Aujourd’hui encore, elle prélève plus de ressources qu’elle n’en dispose. Son empreinte écologique, comme celle de l’ensemble des pays industrialisés, excède la capacité biologique de la planète. En moyenne, chaque habitant de l’Union européenne utilise au moins deux fois plus de surface productive que la biocapacité réelle disponible. La réduction de cet impact destructeur constitue une priorité incontournable.

De la même façon, l’Europe doit payer sa dette. Son développement économique, comme celui des autres pays industrialisés, s’est effectué au prix d’un renforcement de l’effet de serre global et d’un prélèvement massif de ressources mondiales. Elle est ainsi devenue un débiteur écologique majeur vis-à-vis du reste du monde. Cette dette engage l’Union européenne dans son rapport aux pays du Sud. Ceux-ci doivent pouvoir compter sur elle.

L’Union européenne, malgré les aléas de sa construction et des pratiques trop souvent technocratiques, a bâti un espace de paix et de coopération entre les vingt-sept Etats et les quatre-vingt-trois peuples qui la composent. Elle a su s’interposer comme une force de conciliation dans les conflits. C’est un formidable acquis, une histoire positive, à rebours des visions archaïques ou souverainistes qui imprègnent encore ce continent qui était celui des guerres. Des cultures différentes démontrent qu’elles peuvent vivre ensemble et s’enrichir mutuellement dans un monde déchiré par la violence multipolaire et les replis nationalistes et communautaristes.

C’est aussi grâce à l’Europe que des questions vitales ont pu échapper au carcan des intérêts et des égoïsmes nationaux et trouver des débuts de réponse allant dans le sens de l‘intérêt général. L’Europe a su par exemple se placer à l’avant-garde dans la lutte contre le réchauffement climatique et les objectifs du paquet énergie-climat sont les nôtres, l’Europe a su mettre en oeuvre une protection efficace des espaces naturels sur son territoire, l’Europe a eu le courage d’imposer le début d’une réglementation contraignante à l’industrie chimique…

Plus que jamais, nous avons besoin d’Europe : parce que c’est au niveau européen que se prennent aujourd’hui une grande partie des décisions publiques, touchant à tous les aspects de la vie des citoyens, parce qu’elle constitue notre meilleur socle pour répondre aux enjeux de l’époque et lancer des politiques transnationales ambitieuses, parce qu’elle pourrait être le meilleur défenseur des droits sociaux et de l’environnement et opposer un modèle de société alternatif à celui de la mondialisation libérale, parce que nous sommes convaincus que les Etats-nations n’offrent qu’une réponse de plus en plus partielle et inadaptée aux risques globaux auxquels nos sociétés sont confrontées.

Mais l’Union européenne n’apparaît plus comme une entité capable de réguler équilibres mondiaux selon des critères de justice sociale et d’environnement. Ses dérives libérales tendent à l’assimiler à un simple épiphénomène d’une globalisation chaotique, voire même à un accélérateur de celle-ci.

D’autant plus que les peuples boudent l’Europe parce qu’ils ne se reconnaissent pas dans ses institutions sans visage. Comment s’en étonner, dès lors qu’on leur parle surtout de compétitivité et de concurrence, comme si le marché pouvait à lui seul tenir lieu d’horizon ? L’Europe est plus présente dans leur vie pratique que dans leurs coeurs. Ils attendent légitimement un projet qui les fédère et leur ouvre l‘horizon.

Le moment est venu pour que les Européens s’emparent et s’identifient à la perspective politique d’une Europe solidaire et durable. En installant la mutation écologique et sociale comme colonne vertébrale de la communauté de destin des peuples européens, l’Europe deviendrait le moteur d’un nouveau foyer de civilisation.

Soyons lucides mais n’ayons pas peur. La crise globale qui menace la civilisation humaine peut être surmontée. Sauf à consentir honteusement au désastre, l’humanité se trouve dans l’obligation de réagir et de changer de cap. Elle en a les moyens. Il lui manque l’objectif. L’intensité de la crise offre paradoxalement une opportunité historique de jeter les bases d’un nouveau monde en puisant dans les meilleures valeurs du patrimoine humain, de mobiliser les intelligences et les énergies pour encourager leur créativité, de rénover la démocratie et de réhabiliter la politique.

Avec l’Europe écologique et sociale, nous avons l’occasion de reprendre en main notre destin pour vivre mieux. A nous tous de la saisir !

samedi 18 octobre 2008

Du groove pour l'hiver


Magma "akt xv bourges 1979"
Brushing
Pelles à tarte et
Costards verts luisants
 
Le nouveau magma 1979 est arrivé


Zund 1
Retrovision
The last seven minutes
urgon gorgo
korusz XXVI

zund 2
hhai
nono
mekanik destruktiw kommandoh

Bonne nouvelle harmonia mundi distribue à nouveau Magma

C'était pire demain

Intensifions nos efforts, contre la réforme Hortefeux!!

En quelques jours, nous avons été plus de 50000 à nous être mobilisés contre la réforme ministérielle du 22 août dernier, qui modifie les conditions d'intervention de la société civile dans les centres de rétention et, de fait, réduit considérablement les droits des migrants.

Pour accentuer le rapport de force avec le ministre de l’Immigration, nous devons être encore plus nombreux à  lui exprimer notre désaccord et à  lui demander de renoncer à cette réforme et d'engager une concertation avec les associations concernées,



vendredi 17 octobre 2008

The big three

Plus que quiconque Clement Dodd, Duke Reid et Prince Buster furent les défricheurs de la musique Jamaïcaine.

Fanatique de jazz, Clement Dodd  n'avait de cesse de passer sa collection de disques de Charlie Parker, Coleman Hawkins, Fats Navarro et Dizzy Gilespie au débit de boisson de sa mère. Il s'était ainsi fait connaitre pour son érudition musicale.
De plus en plus de sound-men lui faisaient confiance et lui demandaient d'importer des disques des USA.
A l'époque il travaillait aux états-unis comme saisonnier dans les champs de cannes à sucre. 
Très vite il décida de se mettre à son compte et créa son sound system le Coxsone's downbeat.
Il se démarqua grâce à une sélection audacieuse qui allait du Be-Bop le plus endiablé au blues le plus profond. Mais aussi grâce à son partenaire Blackie qui inventait un nouveau pas de danse pour chaque nouveau hit.


Arthur "duke" Reid,  ancien policier du west Kingston, avait ouvert le treasure isle liquor store. Il assurait la promotion de sa boutique en sponsorisant l'émission treasure isle time spécialisée dans le rythm 'n' blues.  
Sa passion pour la musique l' amena à animer lui même cette émission qui avait pour générique " my mother eyes" de Tab Smith".
Treasure isle time fut un succès et lui servit de tremplin pour créer son propre sound-system le Duke Reid the trojan.
A l'époque où il était policier Duke Reid s'était fait de solides relations dans la pègre. 
Elles lui servirent à recruter un gang qui détruisait le matériel des autres sound-men, leur volait leurs disques et semait la panique dans leur public.

Boxeur amateur, Cecil Campbell dit Prince Buster fut embauché par Coxsone Dodd pour protéger son sound-system des attaques répétées du gang de Duke Reid. 
Mais la finesse de son oreille et sa grande connaissance du rythm "n" blues le fit passer du coté artistique de l'entreprise.
Très vite, lui aussi monta son propre sound-system le voice of people.



Body & soul - Coleman Hawkins


Celerity - Charlie Parker

Hot house - Dizzy Gillespie

The things we did last summer - fats Navarro

jeudi 16 octobre 2008

Is mi dat, pon de hi-fi !

A l'époque la Jamaïque était dépourvue d'industrie phonographique. Les vainqueurs des Vere Johns opportunity ne pouvaient donc pas espérer plus qu'un engagement, mal payé, dans une salle de spectacle.

Pour enregistrer les artistes locaux de calypso et de mento les radios possédaient des cabines d'enregistrement équipées de graveur de disque en acétate (dubplate). Ces gravures se font sans passer par une matrice. Ce qui rend unique chaque disque.

Au début des années 50 des firmes comme Mercury cherchaient à s'implanter dans les caraïbes. Dans ce but elle lancèrent des licences d'exploitation. Les firmes étasuniennes fournissaient les matrices et les presses et les licensés Jamaïcains pressaient et distribuaient les disques.


Les sound-men toujours à la recherche de l'exclusivité se désintéressaient de ces disques trop accessibles.
Les chanteurs Jamaïcains de rythm 'n' blues ont alors tiré partie du caractère unique des disques en acétate. Ils les vendaient aux sound-men qui n'avaient pas les moyens de se payer des disques d'importations. Lorsque l'un de ces titres locaux faisait un tabac, il était récupéré par un sound-system de premier plan en échange d'un titre d'importation.