PARIS, 8 mars 2010 (AFP) –
Cécile Duflot (Verts-Europe Ecologie) a déclaré lundi que les régions devaient cesser d'emprunter auprès de banques ayant des filiales dans les paradis fiscaux, comme selon elle BNP-Paribas.
"Aujourd'hui, la BNP a plus de 250 filiales dans les paradis fiscaux dont 25 filiales aux Iles Caïman. Nous ne voulons plus emprunter aux banques qui ont des filiales dans les paradis fiscaux", a déclaré la candidate d'Europe Ecologie à la présidence de la région Ile-de-France.
Mme Duflot tenait un point-presse devant l'un des sièges parisiens de la BNP, avec l'eurodéputé Eva Joly et d'autres candidats écologistes (Augustin Legrand, président des Enfants de Don Quichotte, Robert Lion, ex-responsable de la Caisse des dépôts et de Greenpeace, Pierre Larrouturou, théoricien de la réduction du temps de travail...).
BNP-Paribas a 189 entités dans les paradis fiscaux, avait recensé en avril 2009 le magazine Alternatives Economiques. "Nous avons décidé de fermer nos filiales dans les paradis fiscaux (...) qui figurent sur la liste +grise+" de l'OCDE, avait déclaré le 28 septembre dernier le directeur général de la BNP Beaudoin Prot, précisant que cela représentait "une demi-douzaine" de sociétés.
"BNP-Paribas est le premier prêteur de la région Ile-de-France, plus de 800 millions d'euros. Si Cécile Duflot est présidente dans un mois, nous ne travaillerons plus avec la BNP-Paribas ni avec aucune banque qui a des activités dans les paradis fiscaux", a déclaré Robert Lion. Selon lui, "les paradis fiscaux représentent 40 milliards de pertes chaque année pour le budget de la France".
Mme Joly a aussi dénoncé la politique salariale de la BNP : "En 2006, la rémunération de Michel Pébereau (son président) égalait 398 fois le smic. C'est une forme de confiscation des richesses nationales. Pour nous la BNP = Goldman Sachs aux Etats-Unis".
Les candidats d'Europe Ecologie ont dénoncé "la collusion" des banques et du pouvoir : "Qui est dans le bureau de Christine Lagarde (ministre de l'Economie) pour décider comment sauver le système bancaire? Michel Pébereau".
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