The techniques
En 1959, le gouvernement créa la Jamaican Brodcasting Corporation. A la différence de la RJR cette nouvelle radio n'était pas une franchise britannique et avait pour mission de promouvoir les arts indigènes. A partir du moment où la radio nationale adopta la musique Jamaïcaine le cercle des apprentis artistes s'élargit de manière conséquente. La plupart de ces nouveaux venus étant des chanteurs, le chant ska pris incidemment de l'importance.
Des groupes tels que the jivings juniors, The techniques, Alton Ellis & the flames et the Gaylads prenaient modèle sur les formations étasuniennes spécialisées dans les harmonies vocales. Leurs répertoires étaient dominés par des chansons d'amours qui mettaient en scène des mélodrames adolescents comme c'était la mode aux état-unis depuis une dizaine d'années.
The gaylads
Mais avec l'arrivée de nouveaux artistes les textes des chansons ska se mirent à couvrir tous les sujets. Parmis les plus célèbres the wailing wailers apportèrent avec des titres comme "simmer down", "hooligan" et "rude boy", une arrogance toute adolescente destinée aux rues miteuses de Kingston.
Le commentaire social avait fait son apparition dés 1959 avec "freedom" de Clancy Eccles. Au début des années 1960 la conscience ska semait la pagaille à tout bout de champs. Prince Buster prenait constamment la parole avec des titres comme "african blood" ou bien "war paint", Alton Ellis s'inquiétait des guerres de dancehall avec "dance crasher", Stranger Cole parlait des violences urbaines avec "Rough & Tough", Monty Morris dénoncait l'avarice avec "money can't buy life" et Lord Tanamo mettait en garde contre la vanité avec "come down",
the Maytals chantaient leur spiritualité avec "victory", "never grow old" et "six and seven books of moses", de son coté Justin Hinds pronait l'éducation avec "teach the youth" et exprimait son engagement rasta avec des titres comme "myghty reedeemer", "botheration","king Samuel" et "carry go bring come". Enfin avec "penny o reel" Eric Morris introduisait dans le ska un grand classique des musiques caribéennes: les "slakness lyrics" (paroles quasi pornographiques non dénuées d'humour).
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