vendredi 4 décembre 2009

N°10 Où va l'argent ?


La plus grosse partie reviendra à des entreprises privées, grâce aux possibilités de « partenariat » public/privé offertes par la LOPSI (loi de 2002). Une fois les installations réalisées, il est prévu de verser un « loyer » au sous- traitant de 6 millions d’Euros/an – soit l’équivalent de 200 emplois qualifiés, TTC ! Ce type de partenariat se développe en Europe : dans certains des pays de l’UE, l’effectif policier privé dépasse l’effectif public. La France était jusqu’à présent « à la traîne », mais tout est fait pour qu’elle rattrape son « retard » et qu’une bonne partie des missions de police de l’Etat soit confiée à des entreprises privées. .La vocation du secteur privé étant de développer son marché afin d’augmenter sa profitabilité, on peut se demander à qui profitera le crime ! « C’est une gigantesque façon de détourner l’argent public » souligne Noé Le Blanc, journaliste, qui rappelle que le président de la Commission nationale de vidéosurveillance, mise en place par le ministre de l’intérieur, est aussi le président de l’Observatoire national de la délinquance et celui d’une société privée de conseil en installation de solutions de vidéosurveillance. En langage technique, il s’agit d’un « conflit d’intérêts »... interdit par la loi.


source:collectif démocratie et libertés

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