mercredi 11 novembre 2009

N°1 300 millions d’Euros : et quelle efficacité ?


le secteur laitier obtiendrait 300 millions d'euros d'aides


On entend régulièrement : « l’efficacité de la vidéosurveillance contre la

délinquance n’est plus à démontrer ». La réalité est bien différente.

Existe-t-il des études ? Aucune étude sur l’efficacité de la vidéosurveillance

en milieu ouvert n’a été faite en France, ce qui est souligné dans la conclusion du

rapport de l’INHES (Institut national des Hautes Etudes de Sécurité) de juillet 2008,

intitulé « La vidéoprotection – Conditions d’efficacité et critères d’évaluation » (1).

Le rapport « Vidéosurveillance et espaces publics » de l’Institut d’Aménagement

et d’Urbanisme de la région Ile de France d’octobre 2008 (2) renchérit : « En

France, aucune étude d’impact méthodologique recevable, sur laquelle il pourrait

être réellement débattu de l’efficacité ou non des systèmes de vidéosurveillance

dans les espaces publics (rues, places, parcs) n’a été réalisée ».

Des études ont été réalisées en Grande-Bretagne (par ex. : Assessing the impact of

CCTV(3)) et aux USA (Video Surveillance of Public Places(4)). Ces études montrent

une efficacité quasi nulle (ex, à Londres : 3% des vols élucidés grâce aux

caméras). Mick Neville, officier responsable de la vidéosurveillance à Londres

concluait une interview pour le Guardian le 6 mai 2008 par « c’est un véritable

fiasco ». En Août 2009, il confirme l'inefficacité de la vidéosurveillance lors de la

présentation du rapport 2008 : seulement 1 délit pour 1000 caméras a été résolu

grâce à la vidéosurveillance.

Quand ils existent, les tout petits résultats sont toujours liés à la mise en place d’un

projet global où les caméras ne sont qu’un élément d’un dispositif global de prévention.

Des journaux ont évoqué, fin août 2009, un rapport gouvernemental confidentiel

montrant que la délinquance augmente moins vite dans les villes vidéosurveillées :

mais ces chiffres reflètent d’abord l’activité policière, et ne distinguent pas l’impact de

la vidéosurveillance des autres moyens mis en oeuvre. Quant aux exemples cités, ils

perdent toujours de leur intérêt à la lumière d’une lecture critique.

Conclusion : les caméras de surveillance dans l’espace public sont hors de

prix en regard de leur utilité !

Collectif Démocratie et Libertés

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