Le 2 novembre 1930 Ras Tafari*, de son vrai nom Lij Makonnen, est couronné en tant que Haile Selassie 1er d'Ethiopie. Il est le 225e descendant d'une lignée abyssinienne prétendant remonter directement à l'union du Roi Salomon et de la reine Makeba de Saba.
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Son couronnement attira les plus hauts représentants de 72 nations et fut l'objet d'une couverture médiatique mondiale.
Aux yeux de la diaspora africaine ce nouveau souverain, capable de forcer le respect des dirigeants de toutes l'Europe, apparu comme la preuve vivante de la puissance à venir des noirs.
En Jamaïque cet événement résonna avec encore plus d'intensité.
Tous ses titres avaient un caractère biblique: Roi des rois, seigneur des seigneurs, lion conquérant de la tribu de Judah et Haile Sélassie qui se traduit par "la sainte trinité".
Même chose pour l'Ethiopie, anciennement connu sous le nom d'Abyssinie, cette terre convertit au Christianisme depuis le milieu du quatrième siècle. S'était, un siècle plus tard, affranchit de l'autorité de Rome pour établir l'église copte d'Ethiopie. En 1930 l'Ethiopie fait figure de terre promise dans une Afrique du nord entièrement musulmane.
Les adeptes de l'église chrétienne d'Ethiopie y virent la réalisation de certaines prophéties contenues dans l'apocalypse et le livre de Jérémie. Et trois des prédicateurs les plus influents y virent la preuve tangible que conformément aux écritures le grand rédempteur viendrait un jour libérer les enfants d'Israël du joug Egyptien et que ce nouveau messie serait noir.
*En amharique, la langue sémitique officielle en Ethiopie, ras se traduit par noble et tafari par créateur
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