Communiqué du DAL:
L’Etat tente de museler le DAL, les mal-logés et les sans-logis :
32 000 euros d’amende requis contre le DAL
suite au campement de la rue de la banque en 2007.
Rassemblement de soutien devant le tribunal de Police
lundi 24 novembre à 13h30, (pour le délibéré)
11 rue de Cambrai, 75019 Paris (Métro Corentin Cariou, ligne 7)
32 000 euros d’amende requis contre le DAL
suite au campement de la rue de la banque en 2007.
Rassemblement de soutien devant le tribunal de Police
lundi 24 novembre à 13h30, (pour le délibéré)
11 rue de Cambrai, 75019 Paris (Métro Corentin Cariou, ligne 7)
Nous dénonçons vigoureusement la pratique répressive dont l’association Droit au Logement est victime. Un an après la lutte victorieuse de la rue de la banque, le DAL est poursuivi par l’Etat, accusé d’avoir à plus de 300 reprises commis une infraction de 4ème catégorie en ayant « embarrassé la voie publique en y laissant des objets » (art R 644-2 du code pénal) pendant le campement. Ce sont les tentes dans lesquelles s’abritaient les familles qui sont ici visées.
Lors de l’audience qui s’est tenue le 3 novembre au tribunal de proximité, le représentant du parquet a requis 32 000 euros d’amende contre l’association.
Du 3 octobre 2007 au 15 décembre 2007, 374 familles sans-logis ou très mal logées ont campé rue de la banque, dans le IIème arrondissement de Paris, pour obtenir un logement décent.
Après une très longue période de répression et d’acharnement policier et plusieurs évacuations par les forces de l’ordre, la détermination de ces familles et le très large soutien de personnalités du monde artistique et d’organisations (associations, syndicats, partis) dont elles ont bénéficié ont permis l’ouverture de négociations avec l’Etat. C’est le Président de la République qui a ouvert cette phase de négociations, en recevant Carole Bouquet et l’association Droit Au Logement à l’Elysée le 23 novembre 2008. Un accord de relogement a ensuite été signé avec le Ministère du logement le 14 décembre 2008, et 130 familles sont à ce jour relogées.
Faute d’avoir découragé les mal-logés par la répression policière, l’Etat tente aujourd’hui de couler financièrement l’association qui les a soutenus.
En pleine crise financière, la situation des ménages les plus pauvres se dégrade. Par exemple les chiffres des expulsions, indiquent que de plus en de ménages se retrouvent à la rue chaque année (les expulsions manu militari autorisées par les Préfets ont été multipliées par 2,2 en 25 ans, les expulsions effectives ont été multipliées par 3,3 ). L’Etat, qui dépense des milliards pour sauver les banques de la crise financière, sort la matraque pour lutter contre la crise sociale : la loi Boutin prévoit de réduire encore les délais dont disposent les personnes menacées d’expulsion, l’Etat s’attaque directement aux plus démunis en essayant de pénaliser les abris de fortune que sont les tentes et essaye manifestement de faire taire la contestation des victimes de la crise du logement en s’attaquant à ceux qui les soutiennent
Nous demandons l’abandon immédiat des poursuites engagées contre l’association Droit Au Logement.
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