dimanche 9 novembre 2008

De l'éthiopisme au panafricanisme




Lorsque au milieu du 18e siècle il fut décidé de baptiser les esclaves, les africains résistèrent farouchement à la christianisation. La Jamaïque connut alors de nombreuses révoltes d'esclaves.

Dans un deuxième temps, les esclaves adoptèrent le christianisme dans le seul but d'accéder à l'alphabétisation. Ce qui n'empêcha pas les premiers prédicateurs d'adapter immédiatement les écritures pour faire reconnaître la souffrance de leur peuple et sa détermination à demeurer indépendant.

La bible de king James
La bible de king James publié en 1611 désignait sous le nom d'Ethiopie l'ensemble du continent africain. Aussi les prédicateurs noirs adoptèrent le préfixe "d'éthiopien"  pour distinguer leur approche.
L'éthiopisme acquit une dimension idéologico-politique très peu de temps après son établissement  en tant que religion. Cette appropriation unique du Christianisme s'imposa comme le premier embryon de militantisme noir à traverser l'atlantique.
Dès le milieu du XVIII siècle les africains déportés prirent conscience qu'il n'y avait pas de retour possible et qu'il fallait tirer le meilleur parti de cette situation.

Une église méthodiste en 1844

A partir de là, la rébellion noire prit une forme plus constructive et plus structurée, l'église éthiopienne n'étant pas loin d'appeler à la révolte.


L'empereur Menelik II

En 1896, l'annonce de la victoire des armées Ethiopiennes conduites par l'empereur Menelik II (grand oncle d'Hailé Selassié) sur les forces d'invasion italienne à la Bataille d'Adoua marqua  un nouveau tournant dans le processus de politisation de l'éthiopisme.


La bataille d'Aroua (détail)
A  l'aube du 20e siècle l'éthiopisme commenca à s'institutionnaliser en une plate-forme politique internationale: le panafricanisme


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